Ressources et idées pour l'école primaire. Décomposition des nombres, poésie, pédagogie
J’ai choisi deux collections-témoins organisées :
J’ai aussi pris en compte que d’après Brissiaud on peut proposer aux élèves de moyenne section de décomposer jusqu’au nombre 5.
Pour les nombres en-dessous de 5 :
Au-delà du nombre 5 :
( Cf. Rémi Brissiaud : « Le nombre dans le nouveau programme maternelle : Deuxième partie ». http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/10/RBrissiaud09102015Article2.aspx)
En plus des collections témoins organisées de manière conventionnelle (ici Herbinière-Lebert et les dés reconfigurés) et une fois l’enfant familier de ces dernières, j’ai fini[i] par ajouter des collections à organiser en s’aidant de l’organisation figurale des collections témoins conventionnelles. Rémi Brissiaud considère en effet que, pour accéder à une organisation mentale des nombres, l’enfant doit s’appuyer sur une organisation figurale mais aussi la dépasser, non seulement en variant les organisations figurales (doigts de la main, dés, Herbinière-Lebert, etc.) mais aussi en organisant lui-même des groupements. Il donne l’exemple de ces deux collections :
« Ces collections ne sont pas organisées de manière classique et pourtant, dès qu’un enfant analyse chacune de ces figures comme ayant 4 points sur la gauche et 1 point sur la droite, ou bien encore comme ayant 3 points en haut et 2 points en bas, il faut considérer ces collections comme des collections organisées[ii]. En effet, le mot « organisé » renvoie avant tout à une organisation mentale et c’est en variant l’organisation figurale que l’enfant accède à l’organisation mentale, jusqu’à analyser ainsi des collections qui n’ont plus aucune organisation figurale, l’enfant formant lui-même les groupements. Ainsi, si l’on voulait être précis, il faudrait parler de collections dont l’enfant sait analyser l’organisation figurale pour, dans un second temps, utiliser cette organisation alors qu’elle n’est plus prégnante de façon figurale. » (BRISSIAUD Rémi, « Pourquoi l’école a-t-elle enseigné le comptage-numérotage pendant près de 30 années ? Une ressource à restaurer : un usage commun des mots grandeur, quantité, nombre, numéro, cardinal, ordinal, etc. », octobre 2014. Texte en ligne : http://www.cfem.asso.fr/debats/premiers-apprentissages-numeriques/Brissiaud_UneRessource aRestaurer.pdf)
Gonzague Jobbé-Duval.
Première version 20 août 2016. Dernière mise à jour : 22 juin 2019.
[i] J’ai mis longtemps à comprendre ce point. Une lecture trop rapide de Rémi Brissiaud m’avait entraîné à m’appuyer quasi exclusivement sur des organisations figurales conventionnelles.
[ii] Note personnelle : si je comprends bien, ce ne sont pas pour autant des collections témoins.
[1] Yves Thomas : « l'utilisation des décompositions ne sert pas seulement à trouver le mot-nombre qui convient (5 et encore 2 c'est 7) mais aussi à résoudre directement des problèmes :