Ressources et idées pour l'école primaire. Décomposition des nombres, poésie, pédagogie
Les Cartes pour l'égalité ont été créées à l'occasion du 500e anniversaire des cartes françaises classiques.
Deux femmes et deux hommes siègent désormais à chaque niveau hiérarchique.
Les initiales classiques “R”, “D”, “V” sont conservées, ainsi qu'un graphisme classique pour que vous puissiez pratiquer tous vos jeux habituels : mistigri, bridge, poker, belote, rami, vingt-et-un, canasta, patiences.
Mais les Rois ne dominent plus les Dames.
“R” : 2 Reines et 2 Rois, tiennent un sceptre et sont coiffé-e-s d'une couronne.
“D” : 2 Ducs et 2 Duchesses, tiennent une épée et sont coiffé-e-s d'un chapeau ou d'un voile.
“V” : 4 Valets, main sur la hanche, portent les noms de femmes et d’hommes révolutionnaires qui luttèrent pour la République et l’égalité femmes / hommes.
Les Cartes pour l'Égalité sont un jeu de 54 cartes accompagné d'une notice explicative et historique. Elles sont livrées sous cellophane et étui carton original.
Commandez-les exclusivement ici. Les prix indiqués sont valables pour une livraison en France ou Union Européenne. Pour tout autre pays, laisser un message en commentaire de l'article.
Les Cartes pour l’Égalité ont l'ambition de contribuer au remplacement des cartes actuelles. Elles proposent de prendre en main un nouveau modèle social, de jouer le jeu autrement, de placer devant des choix éthiques, de réinterpréter notre héritage historique.
Depuis 500 ans les cartes françaises nous donnent l’image d’un monde au sommet duquel trône un homme. Ce monde est celui de toutes nos parties de belote, de bridge, de poker ou de réussites.
Est-il si loin du monde où nous vivons ? Un monde où les hommes gagnent en moyenne 37 % de plus que les femmes dans le secteur concurrentiel. Un monde où 78 % des membres de conseil d’administration du SBF 120, 90 % des maires de communes de plus de 3500 habitants, 73 % des députés et 78 % des sénateurs sont des hommes.
Dans ce monde là des femmes se font pourtant leur place comme dirigeante d’entreprise ou de parti politique, conseillère régionale, juge, responsable de service, responsable de projet. Elles redistribuent les cartes tant et si bien qu’elles redessinent ces cartes et élargissent ainsi l’image des Dames. Voici que la Dame de carreau échange son bouquet de fleurs contre le sceptre doré d'une Reine et vient siéger au côté du Roi de pique.
Et bien leur jeu nous plait et nous voulons nous aussi ces nouvelles cartes : des cartes où les reines valent autant que les rois et où tous les niveaux sont mixtes.
Est-ce une lubie de notre part ? Souvenez-vous que dans l’histoire de France de nombreuses femmes gouvernèrent la France en toute légitimité. Je ne parle même pas des reines qui collaborèrent au gouvernement de leur époux. Je parle des 21 femmes qui gouvernèrent la France depuis sainte Clotilde au VIe siècle. On préfère souvent rappeler l’influence des favorites mais des femmes plus nombreuses exercèrent le pouvoir en pleine lumière. La lettre « R » désignera donc les Reines et les Rois.
Quel chamboulement dans nos repères ! La hiérarchie chancelle ! Qu’elle chancelle encore : vous savez qu’à la belote le valet joué à l’atout est la carte maîtresse. Et bien tout en bas de l’échelle nous donnerons à nos Valets des noms de révolutionnaires féministes.
Et au milieu ? Et bien nous offrirons la lettre « D » à des Duchesses et à des Ducs.
Pour l’esthétique globale, ces nouvelles cartes veulent s’inscrire dans le prolongement des cartes classiques qui ont évolué par paliers depuis les premières cartes au « portrait de Paris » ou « portrait français » vers 1510 . Nous n’avons pas souhaité modifier radicalement l’esthétique et les repères, comme le firent en pure perte les cartes éditées pendant la Révolution Française ou le Premier Empire. Nous n’avons pas non plus souhaité ajouter une belle « vue d’artiste » à celles qui existent déjà. Nous restons modestement dans les formes imposées car nous avons l’ambition de créer un nouveau « Portrait français » : le 9e, à l’occasion des 500 ans de sa naissance. Il devient ainsi le « Portrait Français 2010 ».